Donner le feu vert au climat

Conférence de l’Agora : Sandrine Rousseau était reçue le 28 septembre à la tribune de l’EDHEC Business School

Poser ses pions sur l’échiquier politique

C’est grâce à ses parents, déjà tous deux engagés politiquement, que Sandrine Rousseau s’est investie dès sa jeunesse en politique. Elle nous confie que l’engagement politique est très particulier au vu de l’importance qu’il prend dans la vie personnelle et “qu’ il faut l’avoir cheville au corps “. Un second moteur de ses engagements politiques a été l’espoir que certains ont vu en elle. Notamment lors de son entrée au sein d’ Europe Ecologie Les Verts, moment marquant pour les membres du parti qui ont vu en elle un moteur pour leur groupe, en particulier grâce à ses actions engagées envers les jeunes et contre la précarité alimentaire à l’université de Lille dont elle était la vice-présidente à cette époque.

« Le réchauffement climatique est en train d’échapper à notre contrôle ».

Au-delà des mesures sociales, Sandrine Rousseau est également engagée pour l’écologie. Elle déclare que la croissance n’est plus viable, ni durable, en effet la production de masse a pour conséquence la dérégulation de la température mondiale et des saisons, chaque degré nous fait basculer dans un monde qu’on ne connaît pas et vers des catastrophes qu’on ne veut pas connaître. “Pourquoi préférer nos habitudes, nos consommations, nos coutumes polluantes plutôt que de penser à l’avenir de nos enfants dans un monde où la fonte des glaciers est normalisée” interroge Madame Rousseau.

Selon elle, il est primordial que chaque parti politique ait une prise de conscience écologique afin de faire un réel pas vers un monde où l’utilisation des ressources polluantes ne sera plus.

Une écologiste qui encourage les milléniaux

De la COP 27 à la destruction des Tournesols de Van Gogh, les actions visant à encourager une meilleure protection de l’environnement sont nombreuses. Sandrine Rousseau nous fait part de son opinion quant à l’importance de communiquer et d’agir pour sensibiliser. Pour elle, les actes qu’entreprennent les jeunes sur la scène publique sont ceux qui font le plus grand bruit et en conséquence ceux qui auront un plus grand impact. Elle place son espoir en cette nouvelle génération qui sait lever le poing et se révolter face à la menace du changement climatique. Elle conseille néanmoins aux milléniaux de s’organiser davantage et de se présenter comme un seul groupe pour se faire entendre.

« La reconnaissance de l’écocide est très importante, car contrairement à nous la nature n’a pas de droit ».

Bien loin de l’époque à laquelle les cochons et autres animaux étaient jugés pour leurs fautes, Sandrine Rousseau explique que notre rapport à la nature a été complètement altéré lorsque nous avons rendu la nature objet et sommes devenus possesseurs de cette dernière. Pourtant, reconnaître les écocides est essentiel pour se reconnecter à notre environnement, et ainsi agir au mieux pour la préserver.

Les droits des Hommes et le féminisme, des causes au cœur des enjeux contemporains

Sandrine Rousseau est, comme elle nous l’explique, « sujette aux intimidations » notamment pour ces revendications et ses prises de paroles remarquées. Elle souligne que si elle est décriée de cette manière c’est bien parce qu’elle “met le doigt sur un sujet ou une idée qui déplaît” et relève que ses idées et opinions sont des enjeux de notre monde moderne et des défis pour l’avenir.

« Il n’y aura pas de révolution de l’écologie sans changement sensible de notre monde. Par-là l’écoféminisme vaincra ».

Le féminisme, nous confie Sandrine Rousseau, peut-être une force pour l’environnement. Avec son concept d’écoféminisme, elle nous explique que la quête du retour au sensible est fondamentale pour préserver au mieux notre environnement. C’est par cette question du contact nouveau avec la nature, de cette réappropriation du commun que les écoféministes joueront un rôle moteur à l’avenir pour notre planète selon elle.

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