Planète en péril : quel choix pour un avenir durable ?

Débat de l’Agora : Jean-Louis Bal et Olivier De Langavant étaient reçu le 24 avril 2023 à la Tribune étudiante de l’EDHEC Business School

Les énergies renouvelables

Aujourd’hui, la question des énergies est au centre de toutes les préoccupations. Cette controverse autour de nos sources d’énergie peut nous amener à penser qu’il est préférable de privilégier certaines d’entre elles. Cependant, selon Monsieur Bal, « on ne peut pas miser que sur une énergie renouvelable en particulier ». C’est la complémentarité de différentes sources d’énergie renouvelables telles que l’énergie solaire, photovoltaïque, éolienne, géothermique, et la biomasse qui constituera l’énergie de demain d’après lui. En parallèle, Monsieur De Langavant souligne que pour considérer les énergies renouvelables comme des substituts aux énergies fossiles, il faut prendre en compte leur efficacité, leur géolocalisation et leur période d’utilisation. 

Le débat sur l’énergie nucléaire est également d’actualité. La question de considérer le nucléaire comme une énergie renouvelable ayant un impact positif, ne semble pas être tranchée. Cependant, l’ancien président du syndicat des énergies renouvelables assure que « ce n’est pas le nucléaire qui va nous sauver du dérèglement climatique ».

L’indépendance énergétique

À la suite de l’éclatement du conflit entre la Russie et l’Ukraine, la nécessité d’être plus indépendant énergétiquement s’accroît de jour en jour en Europe. Que ce soient des Etats-Unis ou de la Russie, l’énergie de l’Europe dépend à 60% des importations, pour cette raison l’indépendance ne sera pas une rupture mais une progression lente mais nécessaire. À ce besoin, Monsieur Bal ajoute qu’il faut une sobriété de la part des consommateurs et promouvoir les énergies renouvelables produites sur le sol européen. C’est la « lourdeur de notre système énergétique » qui selon Monsieur De Langavant engrange le plus de problèmes d’investissement dans ces énergies. « On n’a pas de pétrole mais on a des idées » disaient les français en 1976. C’est la créativité qui permettra l’indépendance énergétique à long terme. 

Le futur du pétrole

Le futur est actuellement plus incertain que jamais. Entre les crises récurrentes liées à la lourdeur de l’industrie et la forte demande, le pétrole reste la source d’énergie la plus utilisée mais également celle qui est la plus vouée à décroître. Comme l’affirme Monsieur De Langavant : « Nous aurons moins besoin de pétrole ». Selon les scénarios de l’Agence Internationale de l’Énergie, la demande de pétrole devrait diminuer de 100 millions de barils par jour à 20 millions dans les décennies à venir. Pourtant, aujourd’hui, la dépendance financière à l’or noir a même un nom : la « bulle carbone », qui désigne le fait que la majorité des investissements est bloquée dans les énergies fossiles. Est-il possible que le pétrole finisse par disparaître ? Oui, mais cette disparition sera progressive et ne risque pas de survenir brutalement. Il faut tenir compte du fait que certains pays auront plus de difficultés à réduire leur consommation de pétrole, notamment les pays en voie de développement.

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Actualités – La Croix