Jean Lassalle : le berger qui a conquis l’EDHEC

Le mardi 26 Septembre 2017, L’Agora, tribune étudiante de l’EDHEC Business School, recevait le berger le plus célèbre de France : Jean Lassalle. Près de 5 mois après les élections présidentielles, l’homme tantôt « berger », tantôt « député », souhaitait expliquer sa vision de la politique au millier d’étudiants venus le rencontrer.

Une tirade contre le système politique actuel

Jean Lassalle commence cette conférence en dénonçant le comportement des médias et des politiques. Son manque d’exposition avant et pendant la campagne présidentielle a été, selon lui, « sciemment organisé ». Il dénonce cette mise à l’écart, conséquence de la pluralité de ses idées et explique : « Il y a une apparence : on ne dit rien de sérieux sinon on est sorti du jeu ». Il y a 14 ans, Jean Lassalle répondait à Nicolas Sarkozy en chantant à l’Assemblée : « je voulais me faire entendre, je n’acceptais pas, par exemple, qu’il n’y ait plus aucun service public dans les banlieues ». A l’évocation de la loi de moralisation de la vie politique, le député béarnais confie : « C’est une énorme supercherie. Les sommes en jeu restent beaucoup trop importantes. Il faut une solution pacifique, avec une liberté d’expression. Il faut se souvenir de ce que nous sommes, que nous sommes un grand peuple, il faut reprendre un leadership, oser dire les choses. Il faut que la France rallume sa lumière ». Il dénonce enfin le travail, qu’il qualifie désormais de « mal nécessaire ». A l’échelle européenne, Jean Lassalle dénonce l’idée de faire croire à l’idée des USA d’Europe : « Il vaut mieux arrêter le projet qui actuellement se fracture, et le reprendre dans 20 ans si on a de meilleures conditions et un projet plus travaillé ».

Jean Lassalle, le futur de la politique ?

Concernant Emmanuel Macron, Jean Lassalle confie aux étudiants : « C’est un homme très intelligent. Il a un attrait, un magnétisme naturel ». Il en profite alors pour livrer une anecdote : « Un jour j’ai rencontré Valls et je lui ai dit qu’il allait se prendre deux valses (« Valls »), et que le Président Hollande allait également devoir partir. Macron était assis à côté de Valls, et j’ai dit à Valls que dans un an, Macron allait lui prendre sa place. Une fois Macron mis en première ligne, j’ai pensé « ce sera lui ou moi ». Finalement, c’est lui qui a été élu ». Vient alors la question de son futur en politique. Lorsque l’un des intervieweurs lui demande « Quelle est la prochaine étape ? Député européen ? », Jean Lassalle répond sans hésitation : « Je pense qu’il faut que je sois Président de la République. Cette idée m’habite entièrement. Je dois être le guide du chemin nouveau qui n’existe pas mais que nous allons creuser ensemble ». Jean Lassalle souhaite par cette déclaration redonner un véritable Etat à la France et déclare : « Si j’avais eu 21% de plus, et 20 millions d’euros, j‘aurais immédiatement relancé la recherche fondamentale et la recherche appliquée. Il faut créer de l’innovation ». Touchant, Jean Lassalle termine sa conférence sur ces quelques mots: « Je fais de la politique pour les papas de France. Je veux m’exprimer pour aller au bout des rêves de mon père et vous, les jeunes, avez votre destin entre vos mains ».

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