Alain Duhamel

Au cours cette conférence, nous avons abordé de nombreux thèmes : le G20 et la crise, les élections européennes de juin 2009, les combines politiques à venir en France ainsi que le rôle des parlementaires français.  Dans une seconde partie, nous avons évoqué la 5ème république, du Général de Gaulle à Nicolas Sarkozy ainsi que les plus beaux moments d’Alain Duhamel au coté de ces hommes d’État.

Interrogé sur le G20 et les actions prises au cours de ce sommet, Alain Duhamel a considéré que cela avait été un succès.  En effet, les européens ont réussi à y imposer leur vision de la régulation financière mondiale.  Cependant, il a indiqué qu’aucune réelle décision n’avait été prise, cela devrait avoir lieu lors d’un futur somment en septembre 2009.

Au sujet des élections européennes, Monsieur Duhamel s’est dit préoccupé par la faible participation annoncée.  Il a trouvé cela attristant car les Français n’ont pas pris la mesure de l’importance de ces élections.  En effet, aujourd’hui, les textes de lois votés et adoptés par les parlementaires français proviennent pour plus de 50% de textes rédigés au Parlement Européen.  Interrogé sur le résultat de ces élections, il a confié que les partis d’extrême gauche devraient faire une percé, le PS devrait faire un moins bon score qu’aux dernières élections et l’UMP devrait au contraire avoir un nombre d’eurodéputés supérieur.  Il a part ailleurs déclaré être très déçu de l’attitude des médias français qui d’après lui, ne font rien pour rendre les élections européennes attrayantes.

Au plan national, Monsieur Duhamel est revenu sur l’historique des relations entre le parti socialiste et le parti centriste.  Pour lui, une alliance entre le parti socialiste et le Modem relève (pour le moment) de la peinture abstraite.

Interrogé sur les présidents de la 5ème république, Alain Duhamel a confié que Valéry Giscard d’Estaing était très bon pour détourner les questions et ne pas y répondre.  François Mitterand était cyclothymique, il changeait souvent de comportement au cours d’une même interview.  Jacques Chirac déteste la télévison.  Au cours de chaque émission télévisée, il faut le « décongeler ».  Alain Duhamel nous a confié qu’il pensait que Jacques Chirac n’a jamais été bon à la télévision sauf lors des campagnes électorales.  De tous les présidents que Monsieur Duhamel a pu interroger, Nicolas Sarkozy est le plus difficile à interviewer, « c’est quelque chose de sportif qui peut parfois être brutal ».

Les 5 dernières minutes, les 5 dernières questions :

Interview la plus compliquée d’Alain Duhamel ? la fin de campagne de 1981.  Il interrogeait le candidat Mitterand avec Jean-Pierre Elkabbach.  A la fin de l’interview, alors que Elkabbach remerciait Mitterand, Monsieur Duhamel a improvisé une question sur la peine de mort et son abrogration.  Dès que les micros ont été coupés, les collaborateurs sont tombés sur l’impertinent jusqu’au moment où Mitterand est arrivé pour remercier Monsieur Duhamel de lui avoir posé cette question.

La personnalité qui l’a le plus marqué ? Raymond Aron, il avait une capacité d’analyse hors du commun.

L’étoile montante de la droite ? Jean-François Copé (et Xavier Bertrand)

L’étoile montante de la gauche ? Martine Aubry

Le plus beau discours de la 5ème république ? Dominique de Villepin à l’ONU

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